Je reviens tout juste de PyConFr 2014, qui se déroulait ce week end (les sprints sont toujours en court). C’était chouette, et je voudrais fixer un ou deux trucs ici - surtout pour avoir une trace pour plus tard.
Ma propre présentation c’est bien passée, je pense. J’espère avoir été à peu près clair, après j’aurai peut-être dû être plus technique, mais c’est difficile sans expliquer la biologie avant.
D’abord merci beaucoup à Xavier qui a nous a conduit de Marseille à Lyon et retour tout en souplesse, et à son copilote Victor…
C’était la première fois que j’assistais à cette conf, et j’ai trouvé des intervenants de qualité et un audience attentive. C’est aussi la première fois qu’il y avait une programation dédiée à l’enseignement et la recherche, auquel j’ai eu l’honneur de participer et que j’ai suivi toute la journée de samedi.
Voici quelques unes des choses que j’ai retenues:
Sage
Deux conférences parlaient de Sage qui est utilisé par les mathématiciens, et paraît être le standard de facto pour un certain nombre de sous-domaine des mathématiques. La première conférence, de Thierry Dumont dressait un parallèle intéressant entre programmation orientée objet et théorie des ensemble (une structure d’anneau hérite des propriétés d’un groupe, par exemple) et présentait le notebook Sage, prédécesseur de ipython Notebook. La deuxième, par Viviane Pons, présentait l’application de cet outil à l’étude de la combinatoire. J’ai trouvé cette intervention très vivante, et j’aime quand les matheux partagent leur recherche, ça casse un peu cette impression d’ésotérisme complet de leur boulot.
Apparemment il y a la possiblité d’une adoption du notebook Ipython par la communauté Sage, même si le créateur William Stein a plutôt l’air de tendre vers un modèle tout cloud, et un développement spécifique. Pour ma part je trouverai ça dommage (ça me fait un peu penser à Mir/Wayland, avec l’impression que c’est l’égo du créateur qui prime sur l’efficacité). L’avantage du libre, c’est que personne n’est obligé de le suivre dans ses choix…
Marc-André Delsuc et l’enseignement à des biologistes
Bien sûr la problématique m’intéresse tout particulièrement, et en plus M.A.D. a lancé une boîte - casc4de - qui fait du python scientifique pour la biophysique. On a eu quelques brèves discussions, mais j’espère qu’on trouvera d’autres occasions d’interagir. Sinon sur la conf elle même, un point que j’ai trouvé très marrant:
Marc-André explique qu’il utilise le notebook pour ses cours de programmation aux biologistes. Bien sûr, ce cours fait peur (physique+maths+info pour des biologistes ça fait beaucoup). Pour ces étudiant.e.s, un effet inatendu pour moi de l’utilisation d’une interface de programmation web est que ça dédramatise complètement l’usage, parce qu’il est naturel pour eux de rentrer du texte dans des petites cases dans le navigateur, alors qu’ils sont complètement bloqués devant un terminal ou un éditeur de texte en monospace, un effet très innatendu pour moi.
Un survol des autres interventions du samedi
J’ai bien aimé la présentation de Yannick Chopin, qui montre notemment que Python et le stack scipy est le standard en astrophysique, avec astropy comme lieu commun.
Dans Du Python qui ne manque pas d’air Romaric David a présenté l’utilisation de python comme glue pour configurer freefem++ à partir d’une spécification en fichier texte d’une sale de serveur, pour calculer les flux d’air et éviter la surchauffe. Je pense que OpenSCAD pourrait l’aider à dessiner la salle de manière plus simple…
Nicolas Rougier m’a convaincu d’essayer Vispy, surtout pour la visualisation des simulations d’épithélium, qui sont impossible à afficher dynamiquement avec matplotlib. Blender c’est bien, mais le développement est vraiment trop pénible (redémarer Blender à chaque bug par exemple). Je suis aussi impatient de voir ce que ce projet donnera avec WebGL.
Une autre bibliothèque que je veux intégrer dans mes projets prochainement est sympy, présentée par Kamel Ibn Aziz Derouiche, et qui est beaucoup plus riche, notemment pour des aspects de mécanique, que ce que je pensais.
Les autres conférences me concernaient moins, ou parlaient de choses que je connaissais déjà, je vous laisse aller voir le programme…
C’est tout pour l’aspect purement python scientifique, les confs du dimanche portaient sur des aspects plus généraux du langage.
Dimanche
J’ai suivi la présentation des APIs hypermedia par Olivier Hervieu. Ça
a l’air d’être compliqué de mettre tout le monde d’accord pour avoir
des API web robustes et où tout le monde parle le même sabir. Si j’ai
bien compris, l’idée est d’éviter d’avoir à coder des URLs en dur dans
l’API, mais plutôt d’avoir une couche de description plus abstraite,
qui ne dépend pas des détails de la structure du site… J’ai aussi
suivi les deux présentations sur AsyncIO, ça a l’air d’être tout à
fait passionant, et big upà Victor Stinner pour sa présentation hyper
pédagogique de cet aspect. Je ne suis pas sûr d’avoir besoin de ce
type de mécanisme, mais c’est toujours bien de se former un peu. Pour
le reste, je ne me suis pas trop senti concerné par Bootstrapping
Machine Learning de Louis Dorard… Je crois que scikit-learn
est
plus adapté à mes problématiques, et j’ai bien aimé la présentation
sur Kivy, même si j’ai vraiment le développement d’interface utilisateur en horreur.
Voilà c’est à peu près tout.. J’ai ramené un t-shirt trop petit et une adhésion à l’Afpy dans mes bagages.
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